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  • Photo du rédacteurLucas Vaquer

2015 - Blog Viktor de Bristol

Avant d’entrer dans l’univers solaire, chaleureux de L’OCCITANE : j’ai d’abord fréquenté un autre établissement de prestige, Le Bristol. Ce souvenir - encore aujourd’hui - est équivoque. Je me rappelle d’une odeur spécifique, celle de ses couloirs luxueux. C’est indescriptible, je ne saurais dire s’il s’agit d’une « bonne » odeur, mais elle est restée gravée en moi. Un mélange d’odeur de peinture ancienne et de moquette. Oui, de moquette ! Du moins, c’est ainsi que cette odeur s’est imprimée dans mon imaginaire. Je me rappelle une énergie un peu féerique, où femmes de chambres, gouvernantes, cuisiniers, employés de restauration et de bureau vibrent au rythme d’une frénésie partagée. Je me rappelle du Bristol derrière Le Bristol, celui qu’on ne voit pas. Cette entrée de service par un parking, ces murs blancs, ces bureaux où siègent les RHs et dans lesquels la lumière du jour ne passe pas. Je me rappelle ce costume, cette cravate que je devais porter tous les jours, et qui ne me ressemblaient pas. Je me rappelle cette unique heure de pause pour le déjeuner – peut-on appeler cela pause ? – avec ce Bi-Bop infernal qu’on ne pouvait pas quitter. Savez-vous seulement ce qu’est un Bi-Bop? Un terminal mobile qui a tous les attributs du Talkie-Walkie mais sans l’aspect ludique qu’on lui associe. Ce monstre de radiocommunication, il fallait l’emporter lors de chacun de ses déplacements, de manière à rester joignable jusqu’au moment, pourtant sacré, du repas. Enfin, je me rappelle y avoir joué tous les rôles. Photographe, armé de mon iPad, déambulant dans ses couloirs à la recherche de contenu (Oh, et pourquoi ne pas publier ce chat, mascotte à clicks, une énième fois sur Instagram et Facebook?). Massicoteur professionnel, récompensé de mes 5 années d’études en découpant moi-même les 500 exemplaires d’un fascicule réalisé en amont sur PowerPoint. Assistant VIP, répondant aux besoins de la Princesse de C. souhaitant recevoir expressément, et en HD, les photos de sa soirée de Nouvel An. Responsable Digital – couvrant la réflexion et mise en place du nouveau site Internet du Bristol, mais aussi administrateur Trip Advisor. Enfin, un autre rôle qui m’était attribué était de revêtir les habits de Viktor de Bristol, ce faux personnage dandy ayant son propre blog – aujourd’hui disparu. Je devais lui imaginer une femme, Emma. Une fille, Louise. Et à ce locataire à temps complet du Bristol, lui inventer une activité, une vie, et bien sûr, des passions à la hauteur d’un client de Palace.

Voici quelques extraits de mon travail réalisé pour la marque en 2015, en français et en anglais. On y trouve une restitution de ce que j’avais écrit pour le Blog de Viktor de Bristol (heureusement, j’avais tout copié-collé car le site n’existe plus à ce jour). Par ailleurs, quelques screenshots des posts FB et Instagram.


La phrase dont je n’ai pas trop honte (en me faisant passer pour Viktor de Bristol, le dandy au blog attitré ) : : « Je dois admettre que l’un de mes péchés mignons de la saison hivernale est bien de partager un moment de convivialité autour d’une fondue savoyarde. Ajoutez-y des Cèpes ou des Morilles poêlés, comme le suggère la carte de La Fromagerie, et votre plaisir gourmand sera magistralement rassasié. Les enfants adorent, et j’aime à leur donner des gages culturels lorsqu’ils laissent tomber leur pain malencontreusement. Je fus agréablement surpris d’entendre Louise clamer « JAMES COOL » quand je lui demandais quel était l’artiste contemporain le plus en vue du moment. L’erreur est mignonne, et Jeff Koons n’est-il pas effectivement « cool » en bien des manières ? ».

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